L’industrie horlogère mondiale, l’apanage de plusieurs pays producteurs
La France, le Royaume-Uni, la Suisse et d’autres pays du Vieux Continent ont contribué chacun à leur manière à l’histoire de l’horlogerie. Les cathédrales de Strasbourg, Berne, Prague et Stralsund en Allemagne sont connues comme les premiers édifices ayant vu l’installation d’horloges dès le XIVe et le XVe siècle. Au XXIe siècle, des acteurs opérant dans d’autres pays sont devenus des mastodontes et occupent les premières places de l’industrie mondiale de l’horlogerie, aux côtés des nations historiques.
Deux pays asiatiques sont en tête, concernant le volume de montres exportées dans le monde. Hong Kong et la Chine sont en effet les plus grands fabricants de garde-temps et fournisseurs des marchés mondiaux avec plus de 630 millions de pièces exportées, dont environ 530 millions rien que pour l’Empire du Milieu. La Suisse se retrouve aussi sur le podium, exportant environ 17 millions de montres, des chiffres en constante augmentation.
Des pays comme l’Allemagne et les États-Unis contribuent au commerce mondial de montres à hauteur respectivement d’environ 13 millions et 11 millions de pièces. Forte d’un savoir-faire historique et d’une tradition horlogère d’excellence, la France alimente également le marché mondial avec environ 4 millions de montres.
Une industrie fortement segmentée
Le marché mondial des montres est immense, avec environ un milliard d’unités exportées annuellement. Les besoins et les attentes de la clientèle ainsi que le budget consacré à l’achat dictent une segmentation spécifique de l’industrie mondiale de l’horlogerie.
Une grande partie des clients est à la recherche d’une montre vendue à un prix accessible à tous. Ces acheteurs consacrent habituellement quelques euros à quelques centaines d’euros maximum à l’achat. Ces montres sont majoritairement issues des chaînes de production asiatiques et ont la particularité d’être fabriquées selon des procédés à bas coût.
Les montres de milieu de gamme et les garde-temps de luxe et de prestige s’attribuent le reste du marché. Leur part de ventes représente seulement 10 % du marché global des montres dans le monde. Ces gammes de montres sont elles-mêmes scindées en deux grandes catégories. D’un côté, une partie de la clientèle est friande de montres d’un bon rapport qualité-prix. Ces acheteurs privilégient les montres fabriquées avec des matériaux de qualité, offrant des designs élaborés et des fonctionnalités avancées. Elles s’achètent à quelques centaines d’euros voire à quelques milliers d’euros.
La partie la plus fortunée de la clientèle dispose d’un budget élevé pour l’achat d’une montre, allant de plusieurs milliers d’euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces passionnés ont une préférence pour les montres élaborées en matériaux précieux, dotées de mouvements complexes et présentant des designs exclusifs.
La Suisse, leader mondial de l’industrie horlogère
L’Europe reste le principal berceau de l’horlogerie de précision. Alors que la Suisse est un poids lourd de l’industrie mondiale de l’horlogerie, d’autres pays comme l’Allemagne, le Japon et la France sont aussi des acteurs importants de ce marché.
Connue pour son image d’excellence et de luxe, Rolex est l’une des marques les plus emblématiques de l’horlogerie suisse. Elle maintient une réputation inébranlable grâce à la qualité et à la durabilité de ses montres. Avec des marques comme Omega, Longines et Tissot, le groupe Swatch est un autre géant de l’industrie qui diversifie ses produits tout en conservant un savoir-faire traditionnel. Propriétaire d’enseignes prestigieuses telles que Cartier, Jaeger-LeCoultre et Vacheron Constantin, Richemont domine aussi le segment des garde-temps haut de gamme grâce à son artisanat d’exception et à son positionnement stratégique sur le marché du luxe. Au Japon, Seiko révolutionne aussi l’industrie en étant l’un des plus grands acteurs des montres à quartz. La marque continue d’être un fabricant majeur grâce à ses innovations technologiques.
Même si la production totale suisse reste modeste avec seulement 2% de la totalité de la production mondiale, les manufactures horlogères suisses génèrent plus de la moitié du chiffre d’affaires mondial. Le marché des montres produites en Suisse pèse environ 50 milliards de francs suisses, ou environ 52 milliards d’euros.
La Suisse règne donc en maître absolu sur le marché en valeur et domine les segments haut de gamme et milieu de gamme. La Suisse écrase littéralement la concurrence, car plus de 95 % des montres vendues à plus d’un millier d’euros sont suisses, laissant une part de marché infime aux fabricants des autres pays.
L’évolution des bracelets de montre, illustration d’un produit en perpétuelle transformation
Outre le boîtier de montre, les particuliers accordent une attention particulière au choix du bracelet. Elaborés en différents matériaux, ils sont compatibles aujourd’hui avec les garde-temps fabriqués par l’essentiel des maisons horlogères, de Panerai à Breitling, en passant par Cartier ou Swatch.
Le cuir, par exemple, est une matière traditionnellement utilisée pour les bracelets de montre. Les ateliers sélectionnent des cuirs de qualité supérieure, provenant de tanneries réputées pour leur savoir-faire ancestral. Chaque type de cuir possède ses propres caractéristiques et offre un toucher unique. Le cuir d’alligator, de veau ou de crocodile apporte chacun une touche d'élégance à une montre.
Les bracelets en nylon sont aussi une alternative de choix. Ils offrent une résistance accrue tout en garantissant un confort optimal. Une sélection des nylons de haute qualité, parfois tissés selon des motifs exclusifs est réalisée pour créer ces bracelets à la fois robustes et élégants.
L’industrie horlogère connaît au fil du temps des évolutions remarquables. L’intérêt pour les garde-temps de prestige et les produits d’horlogerie de luxe est croissant. Les innovations sont permanentes, les manufactures horlogères proposent des montres toujours plus complexes et toujours plus précises. Les bracelets s’adaptent également, avec des processus de fabrication du plus artisanal au plus moderne.