Avant l’horloge mécanique, les instruments horologia
S’intéresser aux évolutions des mécanismes horlogers amène à connaître les progrès techniques et les modernisations apportées à l’horloge au fil du temps. Ancêtre de la pendule, de l’horloge à balancier et de la montre, une horloge est un objet connu de tous. Ce terme est en réalité issu de la combinaison de deux mots grecs : « hôra » et « legein ». Horloge désigne tout simplement « un objet qui dit l’heure », les deux termes signifiant respectivement les divisions du temps, comme les saisons et les heures, ou « hôra », et « legein », traduit par le verbe « dire ».
Les spécialistes en horlogerie, les historiens spécialisés dans l’étude des instruments de mesure et le public en général utilisent communément le terme horloge pour désigner les horloges mécaniques, principal précurseur des montres modernes. L’apparition des toutes premières horloges ou horloges à mouvement mécanique remonte à une période située entre le XIIIe et le XIVe siècle.
Avant cette époque, les systèmes d’horlogerie anciens pour mesurer le temps sont le sablier, le cadran solaire ou astronomique et la clepsydre. Ils sont regroupés sous le terme horologia. Utilisés depuis l’Antiquité romaine pour répondre à divers besoins liés à l’agriculture ou au culte religieux, ils donnent la possibilité de connaître une durée ou d’estimer le temps avec une efficacité et une précision plus ou moins satisfaisantes. La mesure du temps connaît alors un bouleversement majeur à partir de l’avènement de l’horloge mécanique.
Du XIVe au XVIIe siècle : apparition et évolutions de l’horloge en Europe
C’est au milieu des années 1300 que les premières horloges mécaniques font l’objet d’une première révolution. Appelés horloges mécaniques à poids, ces instruments de mesure imposants sont installés en hauteur près du sommet des grands bâtiments. Leur fonctionnement repose sur un ensemble de roues à couronne dont la force motrice provient d’un poids suspendu à des câbles. La première horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg est par exemple construite au milieu du XIVe siècle. Ce type d’horloge a la particularité d’afficher l’heure, ainsi que des informations relatives à l’astronomie, comme les positions relatives des astres solaires et lunaires par exemple. Outre celle de Strasbourg, les horloges de St Albans en Angleterre et de Milan et Padoue en Italie sont aussi construites au milieu du XIVe siècle.
Le XVe siècle voit l’émergence de l’horlogerie mécanique en Allemagne, marquée par l’invention du ressort moteur. Cette avancée de la mécanique horlogère permet de fabriquer des horloges pour une utilisation à l’extérieur ou à l’intérieur d’un bâtiment. À partir de la fin de ce siècle, l’artisanat de l’horlogerie se perfectionne davantage et les acteurs de la profession ont une plus grande maîtrise technique. Les méthodes de travail et les designs des pièces d’horlogerie évoluent aussi et les horloges astronomiques progressent davantage. Certaines horloges sont parfois ornées d’automates, chargés de sonner plusieurs fois chaque jour pour indiquer une heure en particulier.
À la Renaissance, les premiers ateliers d’horlogerie surgissent dans les grandes villes. La capitale du Royaume de France instaure par exemple les premiers statuts d’une corporation d’horlogers au milieu des années 1500. La Bavière est aussi à cette époque une place forte de la fabrication d’horloge, plus précisément au XVIe siècle. Les artisans allemands se spécialisent dans la confection d’horloges à automates et exportent leurs réalisations vers l’Empire ottoman. D’autres régions européennes voient aussi éclore une intense activité horlogère à la même époque. À Genève et à Londres par exemple, l’arrivée d’horlogers fuyant les guerres de religion contribue à l’évolution de l’horlogerie sur le Vieux Continent au XVIIe siècle. Des premières montres portatives aux montres de précision, du XVIe siècle à nos jours
Signée Patek Philippe, Breitling ou IWC, connectées, à remontage automatique, à quartz ou à complications, la montre accrochée à votre poignet à l’aide d’un bracelet de montre est l’héritière d’une longue évolution. D’une simple montre avec un boîtier à l’origine réalisé en acier, elle est devenue un accessoire aux multiples fonctionnalités. Les évolutions marquantes remontent à une période commençant vers les années 1500.
Première apparition des montres au XVIe siècle Grâce aux progrès techniques assurés par le ressort, les versions miniaturisées et portatives des horloges apparaissent au XVIe siècle. Beaucoup d’observateurs attribuent à l’horloger allemand Peter Henlein la création de ces produits horlogers. L’une des plus anciennes montres connues est cependant celle assemblée en 1530 par un horloger non identifié à ce jour.
Ces horloges miniatures se portent autour du cou grâce à une chaîne. Elles ont une forme sphérique et leur ressort doit être remonté manuellement chaque jour afin de le retendre. Cet aspect spécifique est à l’origine des montres de gousset ou ces montres de poche dont le cadran est pourvu d’un couvercle attaché par une chaine à un gilet.
Invention du mouvement automatique
C’est ensuite au XVIIIe siècle que la variante automatique du mécanisme apparaît. Le maître horloger suisse Abraham Louis Perrelet en est l’un des précurseurs. Son ingénieux système est une montre mécanique à remontage automatique. Son fonctionnement repose sur un rotor qui tourne sur lui-même, animant des engrenages qui remontent le ressort automatiquement. Cette invention est une autre révolution dans le domaine de l’horlogerieLe bracelet-montre, une évolution qui popularise les horloges portatives
Les montres commencent à apparaître dans leur version destinée à être portée au poignet à partir de la fin du XVIIIe siècle. Vers 1790, les premières montres-bracelets sont remarquées à Genève. Considérée initialement comme une montre femme, cette variante de l’horloge miniaturisée ne s’impose vraisemblablement que près d’un siècle plus tard. De Breguet à Omega, les enseignes de l’industrie horlogère suisse commencent en effet à produire la montre-bracelet en série vers 1880, devenant tendance auprès du public grâce à leur utilisation dans l’armée et par les aviateurs. Les montres mécaniques sont alors plus pratiques, elles résistent mieux aux chocs et leur boîtier est plus plat. Accrochés solidement à leur bracelet montre en cuir, en acier ou en nylon, certains modèles de montre deviennent rapidement étanches permettant de pratiquer la plongée.
Le quartz, élément-clé pour les montres de précision
L’Empire du Soleil Levant, et la marque Seiko plus précisément, sont à l’origine d’une autre révolution dans le secteur de l’horlogerie au XXe siècle. L’intégration du quartz dans le mécanisme est une démarche totalement innovante à l’époque et apporte son lot d’améliorations. Non seulement ce composant bon marché réduit drastiquement le coût de la montre à quartz, mais il permet aussi d’en affiner la précision. Alimenté par l’énergie électrique d’une pile, le quartz oscille en continu dans une montre et fait fonctionner le mécanisme à quartz avec une stabilité inégalée générant des instruments de mesure de grande précision.
Une nouvelle idée de la montre avec les variantes connectée
Les montres connectées sont l’une des versions les plus récentes de l’horloge miniaturisée et portative. En vogue à partir du XXIe siècle, ces montres intelligentes ou Smart-Watch à écran tactile et souvent équipées d’un bracelet montre en caoutchouc sont couplées au smartphone des utilisateurs et proposent différentes fonctionnalités. En complément de donner l’heure et de l’étanchéité, elles peuvent entre autres, compter le nombre de pas effectués dans la journée, mesurer les distances réalisées, prendre le rythme cardiaque, afficher les e-mails, etc.